Merci beaucoup Halva pour l'info.
Ne connaissant pas très bien cette maladie, j'ai fais des recherches :
"L’alerte a été déclenchée le 7 novembre par un
vétérinaire des Vosges. Ce vétérinaire
sentinelle du RESPE (Réseau
d’épidémiosurveillance des pathologies
équines) a signalé plusieurs décès rapides et
inexpliqués de chevaux dans le département
de la Meuse. Le tableau clinique comportait de
l’ataxie (94% des cas), une raideur musculaire
très importante (78% des cas) fréquemment
accompagnée de tremblements, de
l’abattement (75% des cas), des urines
foncées (100% des cas), de la sudation (53%
des cas), de la polypnée (72%) associée à une
tachycardie (78%). Des manifestations de
coliques ont été observées dans 47% des cas.
Les chevaux étaient en hypothermie dans 43%
des cas et seuls 30% ont présenté de
l’anorexie. La présence d’un ictère a été
exceptionnellement décrite (4% des cas) Les
animaux atteints étaient principalement de
jeunes chevaux restant en permanence à
l’herbage. La population de chevaux maladesL’alerte a été déclenchée le 7 novembre par un
vétérinaire des Vosges. Ce vétérinaire
sentinelle du RESPE (Réseau
d’épidémiosurveillance des pathologies
équines) a signalé plusieurs décès rapides et
inexpliqués de chevaux dans le département
de la Meuse. Le tableau clinique comportait de
l’ataxie (94% des cas), une raideur musculaire
très importante (78% des cas) fréquemment
accompagnée de tremblements, de
l’abattement (75% des cas), des urines
foncées (100% des cas), de la sudation (53%
des cas), de la polypnée (72%) associée à une
tachycardie (78%). Des manifestations de
coliques ont été observées dans 47% des cas.
Les chevaux étaient en hypothermie dans 43%
des cas et seuls 30% ont présenté de
l’anorexie. La présence d’un ictère a été
exceptionnellement décrite (4% des cas) Les
animaux atteints étaient principalement de
jeunes chevaux restant en permanence à
l’herbage. La population de chevaux malades était constituée de 47% de juments, 23% de
hongres et de 30% d’étalons. Les effectifs de
chevaux malades par classe d’âge sont portés
dans le tableau I. On constate que 75% des
animaux touchés sont âgés de moins de cinq
ans. La répartition par race des chevaux
atteints est spécifiée dans le tableau II. La
maladie a principalement atteint des chevaux
de race selle français, des poneys et des
chevaux de trait. Il est probable que cet effet
race soit un reflet indirect du mode d’élevage.
Les malades étaient généralement stationnés
sur une même parcelle. Le taux de mortalité
était particulièrement élevé (83%). Les décès
survenaient en moins de 24h après le début
des symptômes dans 49% des cas (27/55), en
48h dans 31% des cas et en 72h pour 14%
des cas. Trois chevaux sont décédés dans des
délais plus longs (5 à 10 jours). Les chevaux
rescapés étaient ceux qui avaient fait très
précocement l’objet de soins intensifs dans
des cliniques vétérinaires."
"Des investigations se poursuivent afin de
tenter d’identifier l’origine de cette anazootie.
L’hypothèse d’une myopathie nutritionnelle par
carence en vitamine E et sélénium a été
écartée. L’hypothèse la plus plausible semble
être une intoxication par des végétaux, des
substances produites par des champignons
microscopiques (mycotoxines) ou des toxines
bactériennes (type clostridies) qui se seraient
trouvés (de par la saison et les conditions
climatiques) en quantité plus importante que
d’ordinaire dans l’environnement des animaux
atteints. Des analyses effectuées sur des
chevaux non malades présents sur les mêmes
parcelles que les animaux décédés témoignent
qu’ils ont été soumis à la même exposition,
mais dans une moindre mesure (effet dose).
Parmi les causes connues de myopathies
toxiques chez le cheval, les phytotoxines de
certaines plantes du genre Cassia,
Eupatorium, Gossypium, Karwinskia, Ixioloena,Cystisum ou Lupinum ont été citées dans la
littérature. Cependant, aucune de ces plantes
n’a été identifiée dans, ou à proximité, des
parcelles visitées.
Le contexte d’apparition des malades (série de
cas sur une courte période, associée à une
saison et à des conditions climatiques
particulières) a orienté les investigations vers
des mycotoxicoses. Plusieurs mycotoxines
sont connues pour être toxiques, voire
spécifiquement myotoxiques chez le cheval
[Osweiler, 2001]. La principale difficulté réside
dans la recherche des toxines dans les
prélèvements réalisés sur les animaux morts
(sang, foie, reins, contenu digestif). Des
analyses toxicologiques ciblées sont
envisagées, mais les études menées depuis
deux ans par nos confrères belges sont
restées à ce jour infructueuses."